Jean-Baptiste Masméjan
Doctorant en histoire du droit à l’Université Lyon III
La Révolution s’accompagne d’un volontarisme politique résolument optimiste en ce qui concerne le traitement de la mendicité et du soin des pauvres malades. L’ambition des Constituants est de mettre un terme à la misère qui est consubstantielle à la vie sociale de l’Ancien Régime et que l’on retrouve au début de la Révolution. En effet, une estimation du Comité de mendicité sur la base de données rapportées par les départements estime le pourcentage d’indigents au sein de la population à 11,6%. Les révolutionnaires entendent mettre un terme à cette misère endémique. L’Etat monarchique et le dysfonctionnement des institutions charitables sont pointés du doigt. L’indigent est avant tout perçu comme une victime des lois et des carences de l’Etat. Aussi, l’ambition régénératrice des Constituants s’accompagne d’une latitude sans pareille en la matière. Représentants de la nation souveraine, ils entendent opérer un ensemble de réformes qui visent à la fois à assurer des secours à tous les citoyens et de mettre un terme aux vicissitudes que connait l’Ancien Régime tant sur la résorption de la mendicité que du traitement sanitaire des plus pauvres. C’est à cette fin que le Comité de mendicité est créé à la fin du mois de janvier 1790. Celui-ci chargé de proposer l’établissement d’une nouvelle législation en faveur des secours publics en faveur des indigents. Il s’agit tant du soin à donner aux pauvres malades des villes et des campagnes ainsi que la fin de la mendicité.
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