Marie‐Paule BIRON, Docteur en histoire
Thèse : Les messes clandestines en France pendant la Révolution. Membre de la Société des Lettres Sciences et Arts de l’Aveyron‐
Communications ‐ les messes clandestines en Rouergue pendant la Révolution – Aux origines du schisme de la Petite Eglise en Rouergue.‐ L’épiscopat de Mgr. de Ramond Lalande sous le signe de la Restauration. Colloque de Chantilly 1984 « La résistance des laïcs à travers les messes « blanches » et le « culte laïcal » Rencontre d’Histoire Religieuse et d’Histoire des Idées Fontevraud 1989, « les moralistes chrétiens de la fin du XVIII° siècle et la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789.» Colloque de l’UNESCO 1996 (pour le 8° centenaire de Ste Claire) « Les clarisses à l’époque révolutionnaire ».
Marie‐Paule Biron <bironamans12@gmail.com>
Mgr. Seignelay Colbert et sa correspondance avec les prêtres du Rouergue (1789 – 1803)
La correspondance de Mgr. Colbert avec ses prêtres du Rouergue est la source qui permet de connaître ses réactions et ses positions face à la Révolution. Mgr. Colbert imprégné de la philosophie des Lumières était un prélat libéral. Prélat politique, il se fit élire député du clergé aux Etats généraux et quitta définitivement Rodez en mars 1789. Il resta cependant toujours présent à son diocèse par une correspondance avec ses vicaires généraux dans les moments critiques de leur engagement. Il manifestait son euphorie lors des premières réformes auxquelles il participait, mais qui s’est rapidement transformée en doute lorsque la Constituante s’est attaquée aux réformes religieuses qui, en balayant les fondements de la société, éliminait par la même, l’équilibre qui existait entre elle et l’Eglise. Mgr Colbert. Qui, en tant que gallican, avait si bien joué de l’équilibre des pouvoirs entre la royauté et le pape, avouait être complètement déstabilisé, avant de comprendre qu’il fallait désormais s’orienter vers une séparation des pouvoirs pour lutter contre la Constitution civile du clergé et les nombreux serments qui lui furent par la suite associés, afin de permettre à l’Eglise de retrouver l’exercice de sa liberté et de ses droits. Avec le Concordat Mgr. Colbert Se trouvait face à deux protagonistes qui mettaient à mal son principe de séparation des pouvoirs. S’il cherchait à combattre ouvertement Bonaparte qui voulait domestiquer l’Eglise par le Concordat, il souhaitait par le dialogue, et avec le soutien de ses confrères gallicans exilés à Londres, faire reconnaître au pape que, sous la pression de la puissance temporelle, il avait exercé un pouvoir que ne lui donnait pas l’Eglise de destituer les évêques. Devant son échec politique face à Bonaparte et le refus de se faire entendre du pape, Mgr. Se repliait sur la « Petite Eglise » dont il ne partageait pas forcément les idées.
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